La confrontation judiciaire, qui vise à confronter des récits discordants en mettant en présence les parties à un litige, peut s’avérer particulièrement problématique pour les victimes de violences à caractère sexiste ou sexuel, en ce que cet acte constitue bien souvent une victimisation secondaire des plaignantes – un traumatisme additionnel induit par la proximité sensorielle, physique, auditive et olfactive entre la victime et son agresseur. Compte tenu du caractère souvent peu fructueux de cet acte d’enquête, cet article transversal vise à s’interroger, entre droit et psychologie, sur le bien-fondé de sa tenue en matière de violences sexuelles, et de mettre en place les outils pour accompagner au mieux les plaignantes en conséquence. (…)
Dix-huit mois de prison avec sursis requis pour dire “ aux victimes qu’elles ne sont pas seules ”
« Rien ne leur aura été épargné. » Dans ses réquisitions, au terme de quatorze heures d’une audience pénible, la procureure de la République a d’abord intimé au tribunal de « rappeler qui est la victime et l’agresseur » dans la décision qu’il rendra le 18 février...